Investir dans l’immobilier est un moyen de diversifier son patrimoine et d’assurer des revenus complémentaires. Cependant, il est essentiel de bien comprendre les différents statuts juridiques possibles pour optimiser son projet. Dans cet article, nous vous présenterons les différentes options afin de vous aider à choisir celle qui correspond le mieux à vos objectifs.
SCI : la Société Civile Immobilière
La Société Civile Immobilière (SCI) est un statut juridique couramment utilisé pour investir dans l’immobilier. Il permet de détenir et gérer un ou plusieurs biens immobiliers en commun avec d’autres associés. La SCI est une société civile, ce qui signifie qu’elle n’a pas vocation à réaliser des bénéfices commerciaux.
L’un des principaux avantages de la SCI est la souplesse dans la gestion et la transmission du patrimoine immobilier. En effet, les associés peuvent décider librement de la répartition des parts sociales et des pouvoirs au sein de la société. De plus, la transmission des parts sociales est souvent moins coûteuse fiscalement que la transmission directe d’un bien immobilier.
LMNP : Loueur en Meublé Non Professionnel
Le statut de Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) s’adresse aux particuliers qui souhaitent louer un bien immobilier meublé. Il s’agit d’un statut fiscal qui permet de bénéficier d’un régime avantageux pour les revenus locatifs : ces derniers sont considérés comme des bénéfices industriels et commerciaux (BIC), et non comme des revenus fonciers.
Le LMNP permet notamment de déduire certaines charges (amortissement du bien, intérêts d’emprunt, travaux…) de ses revenus locatifs, ce qui peut réduire voire annuler l’impôt sur ces revenus. En outre, sous certaines conditions, le LMNP peut également bénéficier du régime micro-BIC, qui offre un abattement forfaitaire de 50% sur les recettes locatives.
LMP : Loueur en Meublé Professionnel
Le statut de Loueur en Meublé Professionnel (LMP) est similaire au LMNP, mais il s’adresse aux investisseurs dont l’activité de location meublée est plus importante et constitue leur principale source de revenus. Pour être considéré comme LMP, il faut remplir certaines conditions, notamment réaliser un chiffre d’affaires annuel supérieur à 23 000 € et être inscrit au registre du commerce et des sociétés.
Le LMP offre des avantages fiscaux supplémentaires par rapport au LMNP, tels que la possibilité de déduire les déficits éventuels sur l’ensemble des revenus du foyer fiscal. De plus, sous certaines conditions, les plus-values réalisées lors de la vente d’un bien loué en LMP peuvent être exonérées d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux.
La Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU) ou l’EURL pour investir dans l’immobilier
Il est également possible d’investir dans l’immobilier via une Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU) ou une Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL). Ces deux formes juridiques permettent de créer une société avec un seul associé, ce qui peut être intéressant pour les investisseurs individuels.
Toutefois, ces statuts sont généralement moins adaptés que la SCI, le LMNP ou le LMP pour les investissements immobiliers. En effet, la SASU et l’EURL sont soumises à l’impôt sur les sociétés, ce qui peut entraîner une double imposition des revenus locatifs : au niveau de la société puis au niveau de l’associé lors de la distribution des bénéfices.
Chaque statut juridique présente des avantages et des inconvénients selon les objectifs et la situation personnelle de chaque investisseur. Il est donc essentiel de bien se renseigner et d’évaluer les différentes options avant de se lancer dans un projet immobilier. N’hésitez pas à consulter un expert en droit immobilier ou un conseiller en gestion de patrimoine pour vous accompagner dans votre réflexion.